Le mouvement international
1908 voit la fondation de la plus importante société internationale, l’Association universelle d’espéranto (UEA), par Hector Hodler (il en sera le directeur en 1910, puis le président en 1919), comptant dès la première année 1300 membres cotisants. Le bureau de l’UEA, d’abord situé à la rue Bovy-Lysberg, se déplacera de 1909 à 1919 à la rue de la Bourse.
En 1909, Henriette Ith-Daneil fonde le Groupe espérantiste ouvrier genevois. Cette même année voit le Bernois Eduard Stettler venir à Genève pour seconder Hodler à l’UEA, dont il sera notamment vice-directeur (de 1910 à 1919), directeur (jusqu’en 1924) et président (de 1920 à 1924, puis de 1928 à 1934) ; Stettler sera également président de SES à deux reprises (1911-1913 et 1927-1932).
1910 est l’année de la fondation par Privat de Institut international de l’espéranto, avec sièges à Genève, Paris et New York. En 1920, il prend la rédaction de la revue Esperanto, qu’il conservera jusqu’en 1934. Il est également président de SES de 1921 à 1927 et de l’UEA de 1925 à 1928.
D’origine allemande, Hans Jakob débute en 1913 sa longue carrière au service de l’UEA comme employé au Bureau central de Genève. Pendant la 1re guerre mondiale, il met sur pied le Service d’aide en temps de guerre (DH) – service transmettant le courrier entre espérantistes de pays belligérants et faisant parvenir de l’argent et des colis aux espérantistes prisonniers de guerre. Après la guerre, Jakob devient secrétaire général de l’UEA, puis directeur de 1923 à 1934.