La crise et les guerres
La crise financière qui secoue l’UEA entraîne en 1934 la non-réélection de Privat au comité directeur, ce qui conduit Stettler et Jakob à démissionner de leurs postes. Désireux de déplacer le siège de l’UEA dans un pays où la vie est moins chère, mais confrontés à des obstacles juridiques, les nouveaux dirigeants décident en 1936 de fonder la Ligue internationale de l’espéranto (IEL) avec siège en Grande-Bretagne, à laquelle se ralient la plupart des membres (individuels et sociétés nationales). Jakob refait alors fonctionner le bureau genevois de l’UEA, sous le nom de Centre de service, installé au Palais Wilson de 1937 à 1942. Dès le début de la 2e guerre mondiale, il organise l’Entraide espérantiste, le pendant du DH de la 1ère. Jakob est également directeur de l’UEA genevoise (présidée par Karl Max Liniger de 1936 à 1941), rédacteur de la revue Esperanto de 1942 à 1955, pour finir membre du comité directeur de l’UEA (réunifiée avec l’IEL) de 1947 à 1955.
De la douzaine de sociétés locales ayant fleuri à Genève – coordonnées au début par un Comité central genevois présidé par de Saussure – seule La Stelo survécut à la tourmente des 2 guerres mondiales. Outre par son fondateur Henri Dubois, La Stelo a notamment été présidée par Lyda Raviola-Nussbaum (à plusieurs reprises), Emile Curtenaz, René Petitpierre (en 1944) et Alfred Rehmann, avant que Madeleine Stakian ne reprenne le flambeau en 1957.
En 1948, Paul Bouvier anime le premier cours d’espéranto à Radio Genève.